🏗️ Un projet ambitieux né en 2018
Le projet Akon City remonte à 2018, époque où le chanteur américano-sénégalais Akon parvient à convaincre les autorités sénégalaises de ses ambitions grandioses. L’idée ? Bâtir une ville de haute technologie et écologique à Mbodiène, un paisible village situé sur la côte atlantique du Sénégal.
Le projet était révolutionnaire dans ses ambitions : une ville fonctionnant uniquement grâce aux énergies renouvelables, dotée de sa propre cryptomonnaie appelée “Akoin”. Un rêve technologique et écologique estimé à 6 milliards de dollars !
📉 Des promesses aux réalités décevantes
La première phase du projet devait s’achever en 2023 avec notamment la construction d’un hôpital ultramoderne. Malheureusement, la réalité a été bien différente des promesses initiales.
Au final, les seules infrastructures concrètement réalisées sont :
- Une maison de jeunesse
- Un terrain de basket
- Un petit centre d’information
Un bilan bien maigre pour un investissement initialement chiffré en milliards de dollars.
🔄 Un nouveau projet “plus réaliste”
Face à cet échec, la Sapco a officiellement annoncé qu’un nouveau projet “plus réaliste” allait remplacer l’utopie d’Akon City. L’État sénégalais a d’ailleurs repris le contrôle de la majorité des terrains initialement alloués au projet, ne laissant que 8 hectares au chanteur.
Mardi dernier, le maire de Mbodiène a symboliquement posé la première pierre de ce nouveau projet, qu’il considère comme “un futur modèle de réussite au Sénégal”.
🏅 Cap sur les Jeux olympiques de la jeunesse 2026
Ce nouveau projet mise sur des objectifs plus pragmatiques et réalisables. Il prévoit notamment la construction d’hébergements pour accueillir les Jeux olympiques de la jeunesse de 2026, un événement majeur pour le Sénégal qui nécessite des infrastructures d’accueil de qualité.
Cette approche plus mesurée semble témoigner d’une leçon tirée de l’expérience Akon City : mieux vaut des projets modestes mais concrets que des rêves grandioses mais irréalisables.
L’histoire d’Akon City restera comme un exemple emblématique des limites entre vision et réalisation. Si l’ambition écologique et technologique du projet était louable, sa démesure et son manque de pragmatisme ont fini par avoir raison de ce rêve futuriste.
Le nouveau projet de Mbodiène, plus humble mais potentiellement plus viable, pourrait finalement mieux servir les intérêts du développement local et du tourisme sénégalais.