Le mariage contre-nature prend fin : Sarri débarqué par la Juve

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LIGUE DES CHAMPIONS – C’est terminé pour Maurizio Sarri. L’entraîneur de 61 ans a été remercié par la Juventus, samedi, au lendemain de l’élimination du club turinois en 8e de finale de la compétition face à l’Olympique Lyonnais. Sarri, pourtant titré en Serie A, n’a pas survécu à cette sortie de route européenne.

La Juventus n’a pas tardé à prendre sa décision. Au lendemain de l’élimination du club italien en 8e de finale de la Ligue des champions face à l’Olympique lyonnais, Maurizio Sarri a été remercié par la direction de la Vieille Dame. Cette annonce rapide a fait suite aux rumeurs apparues dans la presse italienne samedi matin. Le sort de Sarri a été réglé en moins de 24h. C’est du Juventus dans le texte.

« La Juventus FC annonce que Maurizio Sarri a été relevé de ses fonctions d’entraineur de l’équipe première« , a précisé le club italien sur son site officiel. « Le club aimerait le remercier pour avoir écrit une nouvelle page de l’histoire de la Juventus en remportant un neuvième titre de champion consécutif, le point d’orgue de son parcours qui l’a mené aux sommets du football italien. »

La presse transalpine semblait sûre de son fait quant à la non-continuité de l’homme aux lunettes. Et elle ne s’était pas trompée. Cette décision marque la fin d’un drôle de mariage tant dans la personnalité que dans les idées de jeu. La rigide Juventus, bâtie par Antonio Conte, et consolidée par Massimiliano Allegri, et le Napolitain n’étaient clairement pas faits pour vivre ensemble. Alors qu’il avait annoncé une période de réflexion, Andrea Agnelli, le président turinois, a tranché dans le vif.

Une Juve hybride qui est partie en fumée

Le technicien de 61 ans, nommé le 16 juin 2019, n’aura finalement tenu qu’une saison aux commandes du club piémontais. Malgré l’obtention de ce neuvième titre de champion d’Italie consécutif, sacre une nouvelle fois salué par le président de la Juve, Andrea Agnelli, vendredi soir, l’ensemble de l’action de Sarri à Turin n’aura convaincu personne. Acquis dans la douleur, ce titre national l’a été sans réellement convaincre dans tous les compartiments du jeu. Pas de « Sarri touch », pas de jeu, la Juve, trop marquée, n’a pas réussi sa transformation en équipe séduisante et plus joueuse. Cette version hybride de la Juve d’Allegri, mal en point physiquement, a même perdu sa rigidité défensive.

Privée de Giorgio Chiellini, le patron de la défense, blessé au genou en début de saison, le secteur défensif a également été défaillant et la bonne saison de Matthijs de Ligt n’a pas suffi à compenser le faible niveau de ses coéquipiers. La Juve de Sarri a aussi été marquée par un entrejeu d’une faiblesse rarement vue depuis une décennie. Tous ces facteurs ont mené les coéquipiers de Cristiano Ronaldo droit dans le mur en Europe. Sarri et ses troupes avaient aussi perdu la finale de la Coupe d’Italie face au Napoli en juin dernier ainsi que la Supercoupe d’Italie en début d’année. La C1 faisait office de solution à ses maux et l’entraîneur s’est planté dans des proportions plus grandes.

Inzaghi, Zidane et Mancini cités par la presse italienne pour la succession

Quid de son successeur désormais ? Samedi matin, La Gazzetta Dello Sport et Tuttosport évoquaient les noms de Simone Inzaghi et Zinedine Zidane pour succéder à Sarri. Le second avait même glissé la candidature de Roberto Mancini, actuel sélectionneur de l’Italie, dans le listing. Trois profils différents. Si l’idée est de continuer la transformation manquée avec Sarri, la candidature d’Inzaghi semble la meilleure.

  • Sarri menacé après le fiasco de la Juve, Inzaghi et Zidane candidats à sa succession

En cas de retour aux fondamentaux vus pendant l’ère Allegri, qui avait disputé et perdu deux finales de Ligue des champions en 2015 et 2017 face au FC Barcelone et au Real Madrid, les options ZZ et Mancini prennent plus de poids. Récemment, le nom de Mauricio Pochettino était sorti dans la presse transalpine, et espagnole, pour succéder à un Sarri déjà dans l’œil du cyclone. Révolution assumée ou retour aux fondamentaux pour la Vieille Dame ?

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