Le confinement imposé au monde par la crise du coronavirus a entraîné une réduction des émissions de gaz à effet de serre en ce début d’année. Pourtant, le mercure continue de s’affoler. 2020 pourrait bien devenir l’année la plus chaude jamais enregistrée.
Depuis le début de l’année, les records de températures ne cessent de tomber. En Antarctique, on a enregistré pour la première fois, une température de plus de 20 °C. En Europe de l’Est et en Asie, les températures se sont fixées à 3 °C au-dessus des moyennes. Le premier trimestre 2020 a ainsi pointé à la seconde place des premiers trimestres les plus chauds depuis le début des enregistrements, il y a plus de 140 ans. Juste derrière celui de 2016. Avec une température moyenne de 1,15 °C au-dessus de la moyenne du XXe siècle.
Sur la base des anomalies observées depuis le début de l’année et de relevés de températures annuelles mondiales historiques, les experts de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) estiment aujourd’hui qu’il y a plus de 99 % de chances pour que 2020 se classe parmi les cinq années les plus chaudes jamais enregistrées. Et même près de 75 % de chances pour qu’elle devienne l’année la plus chaude depuis plus de 140 ans.
Malgré une absence d’El Niño
Les tendances actuelles suivent en effet de près celles de l’année 2016, qui détient actuellement le record. Mais de manière surprenante tout de même, car 2020 n’est pas ce que les scientifiques appellent une année El Niño. Or le phénomène accompagne généralement toutes les années les plus chaudes.
D’autres météorologues se montrent un peu plus prudents quant à leurs projections. Le directeur du Nasa Goddard Institute for Space Studies (États-Unis) évalue les chances que 2020 établisse un nouveau record à 60 %. Quant au Met Office, le service national britannique de météorologie, il estime la probabilité pour que 2020 devienne l’année la plus chaude à 50 %.