Le New York Times avait révélé en début de semaine que de vives tensions internes avaient éclaté au sein du cabinet Porter Wright Morris & Arthur.
Un important cabinet d’avocats a annoncé qu’il ne souhaitait plus défendre l’équipe de campagne de Donald Trump pour contester les résultats de l’élection américaine dans l’Etat de Pennsylvanie, remporté par Joe Biden avec 49,8%, contre 48,9% pour le candidat républicain.
Dans une requête déposée au tribunal jeudi, les avocats de Porter Wright Morris & Arthur ont déclaré qu’ils avaient convenu que leurs clients – l’équipe de campagne et deux électeurs – « seront mieux servis si Porter Wright se retire », annonce l’agence Reuters. L’entourage du locataire de la Maison-Blanche est donc occupé à s’attacher les services d’un nouvel avocat.
« Nous nous sommes engagés devant le tribunal à remplir nos obligations pour assurer la transition avec un avocat remplaçant, et ce afin de ne pas causer d’effets négatifs importants à l’intérêt du client. Nous ne ferons pas d’autres commentaires », a détaillé Porter Wright dans une déclaration.
Ce cabinet avait pourtant déposé plainte dimanche dernier devant la cour fédérale de Pennsylvanie, soit à peine quatre jours avant de faire ce pas de côté. Dans cette plainte, les conseils soutenaient que le système de vote par correspondance de l’Etat « manquait de toutes les caractéristiques de transparence et de vérifiabilité ».
Mais les avocats avaient rapidement essuyé de vives critiques. La guérilla juridique lancée par le candidat perdant de l’élection suscite énormément de remous aux Etats-Unis. Les avocats qui ont accepté de défendre Donald Trump sont accusés par des démocrates, des membres du Lincoln Project (un groupe de républicains anti-Trump), d’autres avocats, des militants politiques ou de simples citoyens de participer à une entreprise de sape de la démocratie.
« Plus ils s’aventurent dans le terrier conspirationniste de Trump (…) plus ils mettent en danger leur réputation et leur licence professionnelle », ont notamment jugé les avocats Bradley Moss et Joanne Molinaro dans une tribune au vitriol sur le site The Atlantic.
Le New York Times avait révélé en début de semaine que de vives tensions internes avaient éclaté au sein de Porter Wright, implanté en Ohio, après que le cabinet eut accepté de travailler avec l’équipe de campagne de Trump.